Décédé le 14 juillet à l’âge de 77 ans, des suites d’une longue maladie, Hassan Megri a laissé un grand vide dans la scène musical marocaine, mais aussi un grand héritage, perpétué par son fils Nasr megri.

«C’était une légende qui a bouleversé le paysage de la chanson marocaine», «C’était l’icône de l’école Megri», «humaniste», «Maestro»… Depuis l’annonce du décès de l’artiste Hassan Megri, le 14 juillet, les artistes, fans et amis du défunt ne cessent de rappeler les qualités de ce grand homme. Auteur, compositeur et interprète, Hassan Megri était le symbole d’une musique marocaine moderne et engagée. Il avait 77 ans, mais ses interviews et son art débordaient encore d’énergie et de fraîcheur. Son talent et sa créativité n’avaient pas de limites. Hassan Megri était l’une des figures incontournables de la chanson marocaine moderne et l’un des artistes les plus talentueux. Il était un passionné de l’art en général, en recherche permanente dans le monde artistique. Il était aussi artiste-peintre et chercheur assidu dans la calligraphie iconographique persane.
Les créations de ce musicien novateur lui ont permis de conquérir un grand public au niveau international. Il a influencé la chanson maghrébine. Son ambition et son sens du partage l’ont toujours inspiré pour soutenir les artistes marocains et mettre en valeur leurs talents. Les générations des années 1970 et 1980 se souviennent certainement des hits de ce génie de la musique. Interprétés avec ses frères Mahmoud, Younès et Jalila, les tubes Megri ont révolutionné la chanson marocaine.
Le groupe des frères Megri est connu pour sa belle musique, son style unique et ses paroles engagées proches du public. Le nom de Hassan Megri restera pour toujours lié à la chanson «Lili Touil» qui continue à séduire les nouvelles générations. On se souviendra de «Essamra» (La brune) et «Chaaltiha Nar» (Tu as mis le feu) qu’il a interprétés avec ses frères, et aussi de «Galouli n’saha» (On m’a demandé de l’oublier), «Sabbar» (Patient) et «Bouyout Ennas» (Chez les gens). Hassan Megri s’était passionné, dès son jeune âge, pour la guitare et la composition. Il a parcouru plusieurs pays et continents pour promouvoir la musique Megri. Son génie musical a été récompensé à plusieurs reprises. Ce fondateur du Comité national de la musique avait été distingué d’une médaille d’Or décernée par l’Académie «Arts-Sciences-Lettres» de Paris et de la «World Medal of Freedom» octroyée par The american Biographical Institute.
Avec ses frères, il a vécu la consécration des «Megri» à L’Olympia à Paris en 1976. Il a aussi célébré avec eux le Disque d’or (Philips) et le prix du «Rabab d’or» octroyé aux grandes stars du monde arabe sous le parrainage du Conseil international de musique-Unesco. Plusieurs moments historiques et distinctions ont marqué la vie de Hassan Megri. Il était un artiste, un papa et un époux dévoué. Le défunt était marié à notre collègue Ouafaa Bennani. Leur fils, Nasr Megri a hérité de son art et de son amour pour la musique. Durant sa vie, Hassan Megri a accompagné son fils pour l’aider à explorer son talent. Grâce à Nasr, et aux amoureux de la musique Megri, l’art de Hassan Megri ne mourra