Résumé succinct de l’intervention présentée le jeudi 7 mai 2020 au salon d’échange et de convivialité « Les amies du bel age » (sadiqat ajmal Al 3oumr) organisé et animé par Docteur Latifa Halim.
En ces temps particuliers de l’état d’urgence sanitaire suite à la pandémie du CORONOVIRUS, presque la moitié de l’humanité est confinée, ce qui nous a amené à porter un regard différent sur le monde qui nous entoure et une occasion pour prendre un peu de recul et se remettre quelque peu en question. Cet état d’urgence sanitaire nous a permis de retrouver moments de bonheur, notamment la joie d’une vie au ralenti, occasion inespérée de dormir, rêver, traîner, lire, aimer, jardiner, jouer, cuisiner, bricoler, remettre de l’ordre, profiter des siens,… : on peut parler de petits bonheurs du temps de CORONA, un cadeau caché de la pandémie.
Le bonheur : un droit reconnu
Si la notion du bonheur est complexe et reste propre à chacun, tout le monde s’accorde sur le fait que tout un chacun aspire et œuvre pour être heureux et a le « droit au bonheur ». D’ailleurs, le 12 juillet 2012, l'Assemblée générale des Nations a proclamé le 20 mars « Journée internationale du bonheur » et reconnait ainsi que le bonheur et le bien-être devraient être pris en compte dans les objectifs politiques. Le 20 Mars reste une occasion pour partager les résultats du « World Happiness Report » : une étude annuelle publiée par le Réseau de solutions pour le développement durable de l’Organisation des Nations unies (ONU) et faire le point sur le niveau de satisfaction de la population d’un pays sur la base du score acquis par rapport au niveau de revenus, à la liberté, la confiance dans son gouvernement, la qualité de la vie, la longévité, le système social et la générosité vis-à-vis d’autrui .
Le bonheur : un choix et un travail sur soi
Il est communément admis que le bonheur est un état de satisfaction complète, un état constant de plénitude, contentement, enchantement, bien-être., entière satisfaction qu'elle soit physique ou morale ». il reste toutefois une notion relative et subjective, il n'en existe pas de définition claire et unanime. Pour Abraham Maslow « certaines personnes sont plus aptes que d'autres à atteindre le bonheur, notamment parce qu'elles règlent des problèmes concrets et qu'elles ne cherchent pas à fuir la société et les normes qui la régissent »…C’est le fruit d'un travail sur soi, consistant à rapprocher le plus possible le monde dans notre tête au monde réel en oubliant les illusions qui séparent les deux sources de malheur (l’illusion qu’on a du monde et la réalité). [1].
On peut ainsi dire que le bonheur est un état durable et stable de satisfaction complète caractérisé par une sensation agréable où l’esprit et le corps sont dans une forme de plénitude. De ce fait, il ne suffit pas de ressentir un bref contentement pour être heureux : le bonheur se prolonge dans le temps alors que le plaisir ou la joie sont des sentiments brefs. La notion de bonheur peut être caractérisée par l’amour, par la joie, par le bien être par l’épanouissement personnel et ou professionnel autant de façons d’être heureux jusqu’à ce que la vie décide autrement : on parle de moments de bonheur.
Le bonheur : un long chemin
Pour atteindre cet état de satisfaction complète et durable, il faut s’armer de volonté pour
- laisser le passé de coté et éviter les regrets : ce qui est fait est fait ;
- sourire à la vie: plus on apporte du positif dans nos interactions sociales plus on en reçoit en en retour : la joie et le bonheur sont des phénomènes « contagieux » et s’enrichissent par la fréquentation de personnes bienveillantes ;
- Prendre soin de soi même et « être bien dans sa peau » ; Il n’y a rien de pire pour rester malheureux que de se forcer à l’être en restant enfermé-e et coincé-e dans sa situation ; il faut s’accorder du bon temps afin de pouvoir aérer son esprit et passer à autre chose.
Pour Idriss LAHORE, le bonheur authentique ne dépend pas de situations externes, il réside dans le fait
- d’être bien à l’intérieur de soi, avec la situation et avec les autres, ses proches, ses amis, et tous ceux que nous rencontrons et toujours ;
- De vivre pleinement le temps présent quel qu’il soit : nous sommes ici et maintenant et rien ne nous perturbe ni théories/émotions /état (jeune, vieux, malade) : on peut redécouvrir le bonheur par l’attention consciente aux choses simples de la vie en les aimant (comme aimer bouger, respirer, regarder, écouter, sentir, gouter, toucher en pratiquant la méditation,…) ;
- D’être dans la gratitude : dire souvent merci extérieurement en prenant contact intérieurement avec ce pour quoi on est dans la gratitude : Combien disons nous merci pour notre santé, maison, famille, l’air que nous respirons, l’argent que nous avons, l’eau, la nourriture, nos amis, notre famille, nos proches : Ne pas cultiver la gratitude c’est ne jamais être satisfait et par conséquent ne jamais être heureux.
Pour conclure, il ya lieu de souligner que le bonheur ne s’achète pas, Il existe en nous et il ne faut jamais laisser son bonheur dépendre d’une autre personne ou d’une situation, que c’est une quête qui demande un investissement personnel et un travail sur soi car la personnalité est façonnée par les expériences vécues, par les gens rencontrés et par les obstacles surmontés et qu’il ne se trouve en aucun cas dans l'excès, celui-ci étant source de souffrance « La clef réside alors dans la connaissance de ses propres limites.[2]
[1] https://www.linternaute.fr/dictionnaire/fr/definition/certain/
[2] https://www.linternaute.fr/dictionnaire/fr/definition/bonheur/
