, Le robot journalisme, un sujet de plus en plus présent sur la scène médiatique et dans l’actualité marketing. Ce terme encore peu connu du grand public fait l’objet de beaucoup de fantasmes, mais en réalité son utilisation par les services marketing ou journalistique est encore limitée malgré un avenir plutôt prometteur (sur le papier). Le robot journalisme pourrait faire partie intégrante d’un nouveau scénario pour un épisode de la série à succès intitulée Black Mirror. Effectivement, certains s’inquiètent de l’avenir du journalisme quand des robots peuvent intervenir pour effectuer les « mêmes » tâches. Si « même » est entre guillemets, c’est qu’à mon sens, un robot ne peut pas manier la plume aussi bien qu’un journaliste. Effectivement, seul un journaliste est capable de donner un coté humain transmettre une émotion dans un article qu’une IA ne peut pour le moment pas comprendre même si parfois elle est en mesure copier ce style (par ailleurs plus ou moins efficacement).
Alors, quel avenir pour le robot journalisme ?
Qu’est-ce que le robot journalisme ?
Effacez tout de suite l’image du robot sagement assis aux côtés d’un journaliste où tous deux seraient en train de rédiger leurs articles en frappant les touches du clavier de leur ordinateur respectif. Non, nous ne parlons pas de robots physiquement présents. Un point qui peut paraître logique, mais qu’il reste important à souligner est que ce fameux robot n’est ni plus ni moins une intelligence artificielle confectionnée et conditionnée par les humains à des fins précises. Dans cet article, nous nous concentrons sur le robot journalisme.
La robot rédaction c’est donc une IA capable de puiser les informations dans différentes sources et de les assembler de la meilleure manière possible. Elles permettent donc la plupart du temps de rédiger des articles en parfaite autonomie et sur de multiples sujets. Si la rédaction est leur principal point fort, il ne faut pas oublier que parfois leurs capacités vont plus loin.
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Pour illustrer mes propos, rien de mieux que de citer Heliograf, l’intelligence artificielle « faite maison » développée et utilisée par le Washington Post pour couvrir de grands évènements sur des thèmes comme la politique ou le sport. Il semblerait que cette IA ait déjà rédigé plus de 800 articles sans forcément nécessiter l’intervention d’un journaliste. Voilà l’exemple parfait d’un article de sport rédigé et automatiquement publié par Heliograf le robot rédacteur.
Autonome et ultrarapide, elle écrit et diffuse les contenus à une vitesse folle. Une telle rapidité demanderait des ressources humaines journalistiques conséquentes, ce qui n’est pas à la portée de tous les médias en ligne.
Visiblement, Heliograf ne se contente pas de réunir les sources, de rédiger, mais cette IA est également capable de diffuser en masse sur les réseaux sociaux, on apprend que l’IA tweete, diffuse sur l’assistant vocal Alexa et plus encore. Vous l’avez compris, le robot journalisme n’est pas uniquement axé sur de la rédaction, mais est en aussi en mesure de gérer toute la chaine, de la production à la diffusion. Vous entendrez par ailleurs qu’il ne s’agit pas du seul robot rédacteur existant ni de l’unique utilisation que l’on peut en faire.
Le robot journalisme pour traiter les sujets factuels
Par définition, une intelligence artificielle n’est pas toujours assez « intelligente » pour traiter des sujets journalistiques complexes qui demandent aux journalistes beaucoup de travail de préparation et d’écriture. Typiquement, certaines compétences ou émotions sont pour le moment impossible à interpréter ou reproduire pour une IA.
On comprendra donc que les sujets d’articles traités par les robots rédacteurs ne doivent pas nécessiter d’analyse approfondie d’un contexte, tout aspect sentimental, emphatique, etc. n’est donc pas, encore, perceptible par les IAs. Même si c’était le cas, pour le moment, il est très complexe, voire impossible pour les robots journalistes, de reproduire ces caractéristiques propres à chacun d’entre nous.
Sans tirer de conclusions hâtives, c’est d’ailleurs cette absence de caractéristiques humaines dans un robot journaliste qui pousse les équipes journalistiques à attribuer des sujets qu’on pourrait qualifier de factuels aux robots rédacteurs. De quoi s’agit-il ? D’article sur les résultats sportifs, de résultats sur les élections politiques, ou encore sur des recettes de cuisine. Typiquement, des cas ou une simple agrégation de faits ou de chiffres suffit à produire l’information, sans qu’une analyse ne soit nécessaire.
Pourquoi tous les médias en ligne et journalistes pourraient être amenés à utiliser le robot journalisme ?
Comme tout outil d’automatisation, la robot rédaction a un atout précieux en poche, la rapidité d’exécution de certaines tâches et la capacité à traiter beaucoup de sources en un temps record. Tout en gardant le contrôle sur la machine, les éditeurs peuvent gérer leurs équipes de journalistes autrement en laissant le robot s’occuper de la partie la moins plaisante et la plus répétitive du métier de journaliste. En d’autres termes c’est complémentaire. C’est souvent la passerelle commune entre les outils d’automatisations et ces nouveaux outils sont là avant tout pour permettre d’optimiser les coûts en permettant ainsi aux journalistes de concentrer leurs efforts sur les contenus qui apportent une audience qualifiée et contribuent à la monétisation des audiences.
L’automatisation continue de bouleverser l’univers médiatique et s’invite maintenant à toutes les étapes, de la production en passant par la diffusion et à l’analyse des résultats. Si nous n’avons pour le moment, pas le recul nécessaire pour montrer les impacts positifs ou négatifs du robot journalisme, il n’est pour l’instant, pas prêt de remplacer les journalistes, mais peut leur faciliter singulièrement la tâche dans certains cas.
Comme je l’ai évoqué plus haut, un robot n’est en aucun cas capable de détailler une histoire, de mettre le contexte en perspective et d’appuyer la narration sur des faits marquants. En revanche, le robot journalisme apporte son lot de compétences qui lui sont propres. Voir le robot journaliste comme un ennemi est donc quelque peu prématuré, mais le voir comme un soutient au métier de journalisme est avéré. L’outil peut permettre d’avancer le journaliste dans son travail de recherche, de rédaction et jusqu’à la diffusion. Reste aux journalistes d’adapter ces nouveaux outils à leurs nombreux besoins.
Pour conclure sur le titre de l’article, le robot journalisme ne devrait pas faire de mal au métier et pourrait surtout s’avérer très performant, entre l’automatisation de la rédaction et la personnalisation, les éditeurs ont toutes les cartes en main pour répondre à leur principale problématique actuelle, la monétisation des contenus.
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